Si l’émergence du quantified self exsude actuellement par des millions de pores, celui de la gamification est un pis-aller à toutes les sueurs froides.
Si cette série d’interviews de gamers ne livre qu’une version des faits, elle a de quoi inquiéter.
A écouter ces key people (pourquoi seraient-ils interrogés sinon?), la gamification s’apprête à propulser la civilisation dans un monde de challenges, de points à collecter et de rewards en tout genre.
Ces modalités existent pourtant déjà, en entreprise… P&L, EBITDA, prime de fin d’année, scoring card… Dilbert n’invente rien, il stigmatise.
De fait, écouter ces gamers raconter avec gourmandise leur phantasme de mécaniques ludiques appliquées à la vie quotidienne est pour le moins ironique. Sauf gigantesque mystification, la plupart des effets dont ils rêvent existent déjà et sont moyennement appréciés par la population.
Les tonnes d’articles ou de reportages sur la “mort au travail”, l'”aliénation des employés”, “six sygma” ou la “culture du chiffres” sont là pour en attester.
Demain tout sera mesurable, challengé et objectivé. Cet avenir signe la victoire de la culture corporate et de la performance permanente…
Sans jamais distinguer la fin du moyen, mais de quel progrès parlent-ils?
Le jeu est un instrument, pas un projet de civilisation.
Voici un bref compte-rendu écrit de la vidéo :
[…] à un article interrogeant les bienfaits de la gamification et du quantifying self, voici un petit complément de […]
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[…] Derrière ces 3 produits, il y a le quantifying self, cette tendance matinée de techno et de civilisation de la performance conduisant les gens à mesurer et analyser chacun de leurs faits et gestes (cf. veille de Né Kid consacrée au sujet infra ou ces articles). […]
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[…] n’est pas la première fois que ce blog s’attaque à la hype 2011 appelée […]
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