Le sujet de la poésie au quotidien est inépuisable (souvenir). Le dernier post de Neil Perkin évoque une dimension effrayante de l’intelligence artificielle : la curation automatisée.
Instagram recommande ses images préférées (les affichant en page d’accueil façon trending topic) à l’aide d’un algorithme sibyllin (le ratio du nombre de like par nombre de follower + le nombre de like par rapidité de scoring). L’humain vote, la machine exécute. Ce qui plait = ce qui est populaire. Jusqu’ici rien de nouveau.
On en revient à cette dispute vieille comme le monde. Le goût doit-il être dicté par la plèbe ou par une instance tierce? C’est Arte vs. TF1.
Pendant ce temps, dans le domaine du search, Google affine de plus en plus nos recherches. Les critiques sur les risques de disparition de la sérendipité et des filter bubbles ne manquent pas non plus :
Pourtant, entre Instagram et Google, il y a une nuance.
Outre les différences de fonctionnement des deux algorithmes (Instagram 100% social, Google page rank + un peu de social) la précision algorithmique choque peu chez Google. Au contraire, elle améliore mon expérience en apportant une réponse précise à une requête précise.
Dans le domaine de l’esthétique, c’est plus perturbant. Populiste ou mécanique (façon Amazon ou Netflix), la beauté se décide-t-elle automatiquement? Le bon goût est-il affaire de quants?
Cette vision de l’art est flippante.
L’art est surprise et transgression, pas le reflet d’une conformité populaire. Les coups de coeur et heureux incidents ne seront plus jamais les mêmes (cette observation explique probablement le succès de Chatroulette qui réinjectant un peu de surprise dans nos quotidiens).
A moins que…
Donnons le dernier mot à Nietzsche :
quelqu’un sait de qui est le panneau absence d’art = art ????!!!
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Ce tableau vient d’une expo Fluxus du MoMA.
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merci !!!!! vous me sauvez le bac!!!!!!!!!!!!!!!
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Je vous en prie
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[…] Les algorithmes n’ont décidément pas bon goût. […]
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[…] le développement des filter bubbles et d’un internet taillé sur mesure va ébranler l’hégémonie mass media au profit […]
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[…] Si le FC est une réponse à la défiance vis à vis des médias, il ne participe sans doute qu’à abîmer le peu de statut éditorial qu’il leur restait. Les gens ne cherchent pas la vérité mais un point de vue (on remarque une nouvelle fois que la plèbe fait la leçon à l’élite). C’est tout ce qui reste aux vieux médias. C’est ce qu’ils sont en train de saborder en préférant être assimilés à des algorithmes insipides. […]
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[…] Une autre forme de poésie, plus que jamais rafraichissante à l’heure du tout algorithme. […]
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[…] la normalisation d’outils innovants – ne laissent pourtant guère place à la poésie et à la […]
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[…] s’en accommoder. Admettre que l’intelligence artificielle est un phantasme cheap et sans âme. Chaque crise est une opportunité. Ici, l’automatisation redonne une chance aux gens de […]
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[…] Dans quelle école souhaitez-vous enseigner? […]
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[…] sont (tout) tracés en pointillés, dans un contexte culturel qui ne laisse plus aucune place au hasard : cette initiative Jeep fait du […]
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[…] l’absence de poésie des algorithmes, on ne parle pas du caractère très endogame de la vision Google, gigantesque […]
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[…] Po.é.sie. […]
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[…] is how Ask Page 8 war born. All about imagination, serendipity, poetry and zig zag. Algorithms are a bore. Fuck filter bubbles. Love the […]
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[…] qui fait le talent d’une agence, c’est sa créativité, ou sa poésie, cette valeur incopiable. Dommage que cela ne rapporte […]
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