
Pas un jour ne passe sans qu’on nous rabatte les oreilles avec la big data et le nouveau paradigme du tout mesurable. On se quantifie, on travaille son personal ROI, on manage sa maison à distance… Selon les termes des ingénieurs, tout devient smart.
Ce triomphe apparent de la science dissimule avec peine un retour en grâce de la littérature. La data ne naît pas smart, elle le devient, grâce au texte.
Primo, nous lisons chaque jour un peu plus, sous des formes de plus en plus variées : livres, e-books, bd, mangas, magazines, SMS, blogs, réseaux sociaux… N’en déplaise aux totalitaristes et autres obsédés du mono-format : l’écriture n’a jamais été aussi vivante.
Cette multiplication des formats porte en son corolaire une évolution des modalités d’écriture : syntaxes, formats, grammaires et figures s’adaptent petit à petit à leurs nouveaux chez-soi, pour le plus grand plaisir des rédacteurs et des lecteurs. Aucun secteur ne passe à côté de cette aubaine littéraire : les livres et les comics s’adaptent au cinéma, le cinéma se décline en jeux vidéo, le jeu vidéo génère des jeux de plateaux, le jeux de plateaux des jeux télévisés, des jeux télévisés des magazines, les magazines des blogs… Tout le monde inspire tout le monde, c’est l’état de grâce.
Dans les métiers de la communication, si le slogan a perdu de sa superbe, la pub se fait désormais contenu de marque et redonne ses lettres de noblesse au texte : dans des romans, au cinéma, à la télé ou sur des points de vente. On nous propose des expériences, on nous donne des recettes, on nous raconte les histoires des marques, on nous fait lire des manifestos, les codes se multiplient, on gère des communautés en ligne, le jargon vit un âge d’or, une auto-régulation se met en place…
Tout est texte, tout est langage.
Vive l’écriture !
MàJ : un point de vue sur les algorithmes.
[…] sujet de cette note, c’est la bataille éternelle entre littéraires et scientifiques dans nos métiers. Le concept de publicité scientifique date des années 30. Les études visant à […]
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[…] article évoque la question des datas et du sens à en extraire (un sujet en phase de devenir un classique sur ce […]
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[…] Si l’auteur reconnait mollement que les nouveaux métiers du marketing n’ont pas réponse à tout, il sera difficile de faire gober ce point au marché. Les nouveaux débouchés pour les métiers du marketing – depuis la gestion et l’interprétation de la data à la mise en conformité de protocole en passant par l’invention la normalisation d’outils innovants – ne laissent pourtant guère place à la poésie et à la créativité. […]
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[…] Si tu optes pour le plan B, sache que tout jargon est plus compliqué à comprendre pour une machine, donc potentiellement subversif. Sache également que le jargon étant moins institué, il a plus de facilité à évoluer dans le temps et en fonction de ses utilisateurs, et donc de passer perpétuellement sous le radar de l’algorithme. […]
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[…] La technologie peut être brandie en tant que discours commercial lorsqu’elle constitue un avantage compétitif. Désormais le marché est à niveau. Nous devons mettre cette matière première au service d’un plus grand dessein. […]
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