Il y a longtemps, les agences de pub étaient petites et locales. Aujourd’hui, elles sont grandes et globales. Pour maintenir le niveau de qualité de leurs prestations, les agences ont adopté des process.
Petit à petit, certains de ces process sont devenus célèbres. Le design thinking fait partie de ces process devenu marque de fabrique de l’agence IDEO dans les années 80 avant d’être largement récupéré. D’abord par les agences digitales, aujourd’hui par la plupart des gens qui vendent du conseil.
C’est top. Tout le monde bosse comme internet. Le futur a gagné.
Pourtant, un drôle de sentiment émane de cette victoire intellectuelle : les agences ne vendent plus d’objets de communication mais une méthode. Dont l’abstraction pèse parfois sur leur discours.
Les salariés deviennent des designers, les campagnes des expériences, les plannings des écosystèmes. On glorifie le design thinking ou autre méthodo – au nom de l’anti-bullshit publicitaire – alors que dans le fond, personne n’a probablement travaillé d’une autre manière.
Le design thinking c’est :
- observation
- prototypage
- usages
- amélioration
Franchement, posez votre stylo et concentrez-vous : qui travaille autrement ? Même un fabricant de robinet utilise cette “méthode”. Le cycle de réflexion est probablement plus long en industrie qu’en site web mais au final ça reste la même manière de faire les choses.
On dit parfois qu’il faut vaincre le mal par le mal. Là j’ai plutôt l’impression que rebaptiser des évidences tire une énième balle dans ce qu’il reste de pied de l’industrie.
[…] (lancement / itérations) — et les disciplines liées (Design Thinking) peuvent sembler correspondre aux process de conception déjà utilisés par la plupart des agences de […]
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[…] production) > Deliver (lancement / itérations) — et les disciplines liées (Design Thinking) peuvent sembler correspondre aux process de conception déjà utilisés par la plupart des agences de publicité. Au fond, qui […]
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