Par rapport à mon post d’hier, un collègue, dont je tairai le nom, me demande pourquoi je n’ai pas inséré les insights dans la taxonomie des individus dans les métiers du marketing.
Excellente question. Merci Vincent.
Après tout, la définition d’un insight est si fumeuse qu’on ne peut en vouloir à personne de ne pas réussir à en produire une définition stable et appréciée.
Je vais néanmoins m’y aventurer. Je ne suis pas mieux que les autres.
Pour moi, l’insight n’est ni plus ni moins que ce qu’il désigne littéralement, c’est à dire un regard de l’intérieur, donc *le monde regardé depuis le point de vue des gens*.
L’insight acte une notion qu’on aime – comme la plupart des mots-valise allemands : le weltanschauung, aka. une conception du monde. Un insight, c’est une situation restituée par un individu.
De fait, puisqu’un insight c’est l’équation d’un regard individuel et d’une situation, il y a autant d’insights que de situations x personnes.
Naturellement, il y a asymétrie sur le marché de l’info. Donc certains insights sont :
- partagés par plein de gens : “je fais plus confiance aux entreprises qu’aux états pour sauver la planète“
- d’autres sont individuels : “en vélo j’ai l’impression de sauver la planète”
- d’autres sont communautaires : “en mangeant sans gluten nous allons sauver la planète”.
De fait, l’insight s’oppose à tout concept de vérité. C’est une croyance, verbalisée ou non, individuelle ou non, sous-tendant nos comportements.
Bref. Un insight c’est une pensée, pas une personne.
Les personnes ont des insights. Certains insights peuvent parfois qualifier un groupe de personne (les gluten free par exemple).
Mais les deux notions sont différentes.
#bisous