Dans la série des petits plaisirs de la vie professionnelle, rien ne me satisfait plus que d’investiguer de nouvelles catégories de produits et services. L’existence même de certains produits est une source inépuisable d’informations étonnantes.
Les gens et les produits qu’ils inspirent sont la source d’étonnement la plus complète dans les métiers du marketing. Ils représentent la diversité des modes de vie, des générations, des besoins.
Pourtant, la communication a tendance à vouloir unifier la tonalité et le discours de ces produits : par une direction artistique, un choix de mots, une bande son, une UX. Et au final, la diversité des produits – et donc de leurs consommateurs – se trouvent menacée par le rouleau-compresseur socioculturel des agences, composées en majorité de personnes blanches/diplômées issues des classes moyennes.
Nous devrions nous considérer comme des jardiniers de la diversité des besoins plutôt que des uniformisateurs d’univers.
Certes une des remarques récurrentes du marketing est de *créer des besoins* (indiquant par conséquence que la diversité des produits est une construction inutile), or si ces produits existent, c’est pour satisfaire une demande, bref c’est l’oeuf ou la poule, donc *match nul balle au centre*.
En ce printemps 2018, chaussez vos bottes en caoutchouc, nouez vos tabliers, dégainez vos sécateurs et retroussez vous les manches.
Nous sommes les fleuristes des supermarchés.