Il y a probablement une morale – au moins temporaire – à tirer du succès d’Intersport en France :
-Le modèle blue box qui fleurit les zones d’activités commerciales périurbaines n’est pas tout à fait mort. Du moins pas de la même manière que pour les hypermarchés. Intersport a construit le succès de ses 5 dernières années sans petites surfaces de centre villes ni e-commerce, ce qui lui offre deux jolis relais de croissance. C’est à se demander si les acteurs qui souffrent en ZAC ne sont pas plus victimes d’impertinence de leur offre plutôt que d’une problématique de mobilité.
-Les grandes marques nationales demeurent d’inconditionnelles locomotives de trafic, surtout quand elles soutiennent la promotion. Si Décathlon ne l’a pas vu venir dans le rétroviseur, c’est parce qu’Intersport ne vend pas de pratique sportive mais du sportswear : un positionnement plus facile à plébisciter, à fréquence de rotation plus élevée.
-Finalement le CRM – meilleur ennemi du directeur marketing – est musclé chez Intersport quand Décathlon le débranche.
Au-delà de la crise de croissance que traverse Décathlon, Intersport fait mentir un certain nombre de dogmes marketing. Vive les marques rebelles !