On a coutume d’observer que l’innovation précède la loi : c’est l’argument régulièrement avancé par les innovateurs qui accusent les organisme de régulation d’être “pensés pour une autre époque” : Uber et les taxis, Bitcoins et la monnaie, AirBNB et les taxes hôtelières.
Cet argument est éternel : les fabricants d’automobile furent en conflit avec les municipalités au début du 20e siècle, comme les scénaristes hollywoodiens firent grève il y a 10 ans pour recalculer leur système de royalties sentant que la VOD façon Netflix allait tout changer.
Pourtant, je suis toujours intéressé par l’argument des parties adverses : la presse française considère que “Google triche”, les taxis parisiens que “Uber triche”, les hôteliers que “AirBnb triche”.
Au-delà de mes propres opinions vis à vis de ces phénomènes, on en viendrait à se demander si la triche n’est pas un moteur d’innovation.
Est-ce que ce qu’on appelle des opportunités business se résument à des béances législatives qu’il convient d’exploiter ?