Je ne sais pas quelle est votre relation au débat mais j’y trouve une stimulante source d’exercice de son empathie.
L’exemple le plus frappant est la manière dont les gens répondent aux questions qu’on leur pose.
Je trouve qu’il n’y a rien de plus démonstratif des différents modes de pensée.
Agent 1 : il n’empêche que toutes ces manifestations ne remplaceront pas le poids croissant que les séniors prennent dans la société il faudra bien réduire les pensions non ?
Agent 2 : oui mais c’est pas une raison les séniors méritent une retraite
Agent 1 : oui mais démographiquement ils ne peuvent prétendre à autant. Que tu sois 4 ou 8, la taille de ta part de galette des rois va changer.
Agent 2 : ouais enfin il faut bien pouvoir s’en payer une de galette des rois
Agent 1 : eh bien mieux vaut une galette partagée pour tout le monde que certains qui se partagent une petite galette et d’autres qui partagent une grosse galette non ?
Agent 2 : ça se voit que tu n’aimes pas les vieux
Agent 1 : mais ça n’a rien à voir
Agent 2 : de toute manière on ne peut discuter de rien avec toi tu veux toujours avoir raison
NB : cette conversation est fictive, bien qu’inspirée de faits réels.
Est-ce que vous trouvez que quelque chose cloche dans cette conversation ?
Moi oui.
Agent 1 pousse des arguments factuels, agent 2 rétorque avec des arguments empathiques.
Là où le débat stimule mon sens se de l’empathie jusqu’à en éprouver les limites, c’est que si j’étais l’agent 1, je perdrais patience.
J’ai du mal à échanger avec des agents qui ne sont pas sur le même registre rhétorique que moi. Jusqu’à m’énerver.
Ca vous fait ça vous aussi ?