Depuis 15 jours, j’ai arrêté Twitter et les effets secondaires sont étonnants.
Le premier, c’est de continuer à avoir des idées de tweets, en permanence. Un peu comme les amputés qui dont la non-jambe les démange, c’est étonnant.
Le deuxième est consécutif, c’est de continuer à avoir des idées de tweets ou de contenus calibrées pour l’interaction. On peut se dire ce qu’on veut sur les likes et les fav et les RT mais j’ai été drogué aux interactions. Je n’étais pas triste quand je n’en recevais pas mais j’étais heureux quand j’en recevais. Aussi, inconsciemment, on se met à imaginer des idées de tweets prompts à générer de l’interaction.
Pire, on se met à associer la qualité de notre production à sa capacité à générer de l’interaction. Et incidemment, on se met à penser comme Patrick Le Lay : du cul, du clash, du polémique. Les sujets ennuyeux génèrent peu d’interactions, les sujets racoleurs en génèrent des tonnes. Pour l’ex-camé de Twitter que je suis, le choix était vite fait. Twitter m’a rendu méchant, accusateur, mesquin.
Finalement, alors que je continue à produire des points de vue sur ce blog (même si les blogs ne génèrent plus beaucoup d’interaction), il est étonnant d’écrire sans chercher à produire des interactions. C’est une rééducation.
Je te mets un petit like ici.
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