On pourrait discuter des années entière du marketing de la régression. J’y ai repensé ce week-end dans un parc avec mon fils. La moitié des mères de famille portaient des tennis à scratch. Les mêmes que leurs enfants.
Dans la foulée, j’ai repensé à ce restaurant infect près du bureau où l’on sert des saucisses-purées sur fond musical de Bernard Minet.
Se réfugier dans son enfance indique une inquiétude inquiétante vis-à-vis de l’avenir.
Les gens de ma génération sont-ils stressés par le futur au point de ne pas souhaiter grandir, à la manière de Michael Jackson ? Est-ce que c’est pour cette raison qu’ils ne votent plus ? Qu’ils prétendent se soucier de l’environnement tout en partant 5x par an en city breaks sur des vols low cost ? Qu’ils ont peur des autres au point de déléguer le maximum d’interactions sociales à des applications qui ubérisent leur quotidien (déplacement, courses, repas, soins) ?
Les marques ne devraient pas flatter notre inquiétude de l’avenir.
Nous devons accepter l’avenir et se retrousser les manches pour en faire un bel avenir vivable et tolérant.