Il y a quelques jours, nous avons eu la chance de recevoir au bureau une équipe de TikTok pour nous raconter cette plateforme, ses usages, ses pratiques commerciales.
Je ne suis pas un immense connaisseur des réseaux sociaux aussi j’ai écouté avec attention, puis j’ai (re)téléchargé l’application en espérant y découvrir des choses qui m’avait échappé il y a quelques années quand je m’étais initialement essayé à cet environnement.
Après quelques jours de navigation sur l’application, je suis frappé par un phénomène, qui n’est pas uniquement du à la nature exceptionnelle de 2020 : les jeunes (puisque la majorité des producteurs de contenu qu’on me propose en page d’accueil semblent avoir moins de 25 ans) ne sortent plus. En tout cas pas pour produire leurs vidéos.
Nous connaissons depuis plusieurs années les ravages de la sédentarité sur les générations Y et Z. TikTok semble incarner ce phénomène.
Peut-être que les pratiques diffèrent entre les régions du monde et que mon algorithme français est biaisé. Mais j’ai vite été frappé par la nature des échanges, la nature des blagues, la nature des sketchs.
C’est une jeunesse enfermée dans sa chambre, au mieux dans son jardin, qui réalise les plus gros scores d’engagement et que l’algo TikTok recommande aux voyeurs comme moi.
Les jeunes jouent au jeux vidéo, les jeunes se préparent dans leur salle de bain, les jeunes minaudent devant leur miroir, les jeunes partagent leurs états d’âme à leur bureau…
Quelque fois une vidéo se passe dans un supermarché ou à la terrasse d’un café mais globalement c’est une génération enfermée qui s’exprime sur son mobile, qui n’a jamais aussi mal porté son nom.
Je ne sais pas quoi en déduire. Mais je trouve cela frappant.