Ma bonne résolution de cette année est de réduire au maximum l’usage des anglicismes. A l’écrit, à l’oral, en entreprise, à la maison.
Sauf situation impérieuse sans équivalent – ok, iPhone, lol, GRP, coming out – je vais adopter l’état d’esprit québécois, en résistant à l’impérialisme linguistique de son ex-colonie britannique de voisin.
Pourquoi ?
Par besoin ? Non.
Par snobisme ? Oui un peu.
Par curiosité ? Oui.
Depuis 5 ans environ je ré-écoute énormément de rap et je suis émerveillé par l’inventivité des artistes.
J’ai par ailleurs toujours eu un faible pour l’argot (ce qui sauve le chanteur Renaud), les régionalismes, les multiples détournements de la langue (sans être paradoxalement très fan de l’oulipisme ou des surréalistes qui maniait plus le fond que la forme de mon point de vue).
Cela ne sera pas un sacrifice de qualifier ma descendance de rejetons plutôt que de kids ou de concéder être à la bourre plutôt que de manquer de time.
J’ai l’impression que notre métier de communicant subit des influences convergentes qui réduisent l’importance du style langagier : primat de l’image (Instagram, réseaux sociaux, internet plus largement), importance du référencement (Google formate les écrits), internationalisation de l’expression marketing.
En reparlant français et en jouant de ses multiples registres, je souhaite reconditionner mon cerveau et redonner toute sa valeur au français de 2021, plus riche que jamais.
[…] ambition de reparler français procède d’une démarche de reconquête de la simplicité. C’est dans ce cadre que […]
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