Alors que les candidats à la présidentielle 2022 avancent leurs pions, en prévision d’éventuelles primaires, je suis halluciné de me dire que j’aimerais voter écolo si c’est Eric Piolle qui se présente (un pragmatique non dogmatique) mais pas Yannick Jadot (un dogmatique non pragmatique).
A quel moment les idées portées par les partis ont-elles été éclipsées par leurs porte-paroles ?
C’est cette logique qui a conduit les entreprises à donner de l’importance aux marques plutôt qu’à leurs produits phares. Parce qu’une marque rassemble, une marque fédère, une marque chapeaute. Au prix d’un discours plus nuancé, plus rond.
L’époque se méfie-t-elle de la rondeur ?
A coup sûr.
C’est ce phénomène qui fait émerger des “produits” politiques au détriment des “marques” politiques.
Parce que les “produits” ont des angles plus acérés, des propositions de valeurs plus claires, plus nettes, les partis leur donne de l’importance dans l’espoir de remobiliser les citoyens français qui votent de moins en moins.
On verra bien si cela paie.
Mais une chose est sûre : les “marques partis” creusent définitivement leur tombe.