La pop philosophie, c’est le terme politiquement correct qu’il faut employer pour qualifier les conversations de comptoir dont il est compliqué de mesurer le degré de véracité.
Pourquoi on en parle? Parce que Marseille hébergeait la semaine dernière la première semaine de la pop philosophie.
A l’origine du concept, on retrouve les incontournables Deleuze et Guattari qui l’utilisent dans quelques uns de leurs essais. La notion navigue depuis entre les mots de quelques penseurs contemporains aussi hétéroclites qu’éparpillés : Alain Badiou, Mehdi Belhaj-Kacem (souvenez-vous de lui dans Sauvage Innocence de Garrel), Julien Coupat ou Chuck Palahniuk.
La discipline recouvre les élucubrations hybrides d’écrivains qui lient, mélangent, remixent et réinterprètent une multitude d’influences. Une pensée à la frontière du 2.0 et de l’érudition populaire si l’on veut. Tout ce que l’intelligentsia bien-pensante et coincée déteste.
Hérauts de la pop philo : les frères Wachowski et leur trilogie Matrix. On y retrouve des références aussi hétérogènes que Nietzche, Debord, Barthes…
La prochaine fois qu’un allumé tente de vous persuader qu’Eric Zemmour est un digne disciple de Spinoza, vous saurez que vous avec à faire à pop philosophe.
Bonus, une illustration du détournement de la société du spectacle debordienne très pop-philosophique :